Contrairement à l’amiante, le repérage du plomb avant-travaux,
bien qu’incontournable, n’est pas défini explicitement par la réglementation.
Le Code du Travail impose à l’employeur, pour toute activité susceptible de présenter un risque d’exposition à des agents cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR, dont l’amiante et le plomb font partie), d’évaluer l’exposition des travailleurs afin de pouvoir apprécier les risques pour leur santé et de définir les mesures de prévention à prendre.
Le constat de risque d’exposition au plomb (CREP), obligatoire lors d’une transaction ou d’une location, n’est pas adapté au contexte avant-travaux. En effet, cette obligation d’évaluer le risque d’exposition des salariés au plomb concerne tous les immeubles, y compris ceux construits après 1948 et/ou n’ayant pas un usage d’habitation (champ d’application du CREP).
Par ailleurs, tous les matériaux contenant du plomb (carrelages, faïences, tuyaux et canalisations, PVC, laminés pour couverture, solins d’étanchéité…, ainsi que les peintures et enduits, quel que soit le taux de concentration) doivent être identifiés.
Le repérage du plomb est réalisé grâce à un analyseur à fluorescence X portatif.
Contrairement à l’amiante, il n’y a pas avec le plomb de notion d’intervention en SS3 ou SS4. Mais il faut prendre des précautions lorsque l’on sollicite des matériaux ou produits plombés, afin de ne pas être exposé aux poussières ou aux vapeurs de plomb. Par exemple, Il faut proscrire l’oxycoupage et la découpe à la meuleuse de matériaux plombés car les fumées de plomb émises dès 500 °C pénètrent dans l’appareil respiratoire où elles se fixent durablement.